Maxence Weyland

Open World

Maxence Weyland

Open World

Maxence Weyland ©Beryl Libault

Après être retourné dans son jeu, Maxence Weyland a décidé de ne plus suivre l’histoire qui l’avait marqué l’été dernier. Ce qu’il gardait en tête, c’étaient les épaisses fumées, les rayons lumineux, la végétation luxuriante qui bougeait sous les pas de l’héroïne. Héroïne brutale, floutée dans un espace virtuel violent. Pour ce projet, il a « posé son chevalet » sur des sentiers de pixels afin de traverser les décors, oublier l’histoire, rencontrer des inconnus, découvrir les détails cachés. Il a pris quelques photographies pour se souvenir de ce qu’il a vu derrière le cadre de l’écran.

Le projet

Lors de ses allers-retours dans cet univers, il a décelé les choses invisibles avec sa caméra-souris. L’action et l’accélération des mouvements sans le jeu ont permis de faire abstraction de tout, comme le ferait un vulgaire parc d’attractions ou un décor de carton-pâte, transparent et absolu. Sans lui, plus rien, seulement des objets en suspension dans le vide ou tombant à l’infini, distordus dans une sorte de trou noir. Dans un jeu vidéo, tant de choses sont dites au-delà de l’intention propre de son créateur. Le mélange des sens devient si vaste qu’il donne parfois un vertige tout particulier.

Essayer de retenir ce vent entre le joueur, l’espace de sa pupille et le sac à dos du personnage ; retenir cet espace entre son dos, son sac subissant la gravité et le fusil dans ses mains qui se dirige pour figer l’instant tel un appareil photo.