Audrey Predhumeau

presque presque presqu…

Audrey Predhumeau

presque presque presqu…

© Béryl Libault

Des extraits de la vie de tous les jours, déplacés et représentés sous un voile flou, celui que le souvenir ou le rêve laissent sur les choses. Peuplée d’objets empruntés au réel, cette installation accueille d’infimes signes de vie et dévoile des « still lifes » (natures mortes), décrivant des compositions chargées de traces de l’intime.

Le projet

Au creux de structures suggérant du mobilier viennent se loger ces compositions sensibles, des moments d’existence mis en suspens, comme des scènes mises en pause. Un verre est rempli d’eau, une veste est suspendue, un cendrier fume, une feuille est déposée… un hors-champ de gestes, anodins mais lourds de sens.

Ils donnent un aspect temporel à cette installation qui semble attendre d’être activée ou dans laquelle vient de se dérouler une action. Dans ce non-temps, quelque part entre rêve et réalité, les poèmes résonnent avec les formes ou bien les formes sont elles-mêmes poèmes. On pourrait parler d’instant poétique.