Théophile Berthemet

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Théophile Berthemet ©Amelie Canon

Nous sommes dans un monde où le temps est de plus en plus abstrait alors même que les outils qui en permettent la mesure n’ont jamais étés aussi précis et perfectionnés. Notre vie est régie par la danse mécanique des montres satellites qui n’indiquent plus à quelle heure le soleil se couche ou à quel instant il est le plus haut dans le ciel mais bien le moment du travail, du repos et du loisir.

Le projet

On ne détermine plus nos actions en fonction des  rythmes naturels mais bien par le temps arbitraire des fuseaux horaires et autres heures d’été et d’hiver. 
Ce constat fait, on peut se poser la question de la représentation du temps. Quels signes, quels langages visuels peuvent permettre de représenter le temps naturel, le temps qui passe, la date du jour ou celle de notre naissance. 
En observant les cycles naturels, comme les civilisations antiques en leurs temps, j’ai tenté de mettre en place des symboles, des syntaxes, bref, les prémices d’un langage visuel appropriable. C’est pour cette raison que les principaux éléments de ce langage sont des objets connus de tous et en tout temps : le soleil, la lune, un visage qui  vieillit, de l’eau qui s’écoule, une trace dans le sable… Un retour aux prémices de la lecture bien avant l’écriture  lorsque nos ancêtres se sont mis debout et ont commencé à lire les empreintes laissées par le gibier dans le sable.