Une Maison Ouverte, un lieu de vie et d’accueil de l’étranger qui vient
Camille Lugand
Une Maison Ouverte, un lieu de vie et d’accueil de l’étranger qui vient
C’est un lieu qui prend place dans une cartographie en réseau d’actes d’hospitalité.C’est un ancien hôtel occupé avec des habitants prêts à accueillir. C’est un réseau d’associations, de bénévoles et de citoyens solidaires. C’est un lieu hospitalier qui donne de l’avenir à ce qui se présente là, à cette vie collective organisée. C’est un lieu durable.
Le projet
À l’heure où les solutions d’accueil émergent puis s’épuisent dans le temporaire. À l’heure où les hébergés sont poussés à un nomadisme sans fin. À l’heure où l’attente est une précarité temporelle. Ce projet de Maison Ouverte s’inscrit dans une réflexion autour de l’hospitalité et des actes d’hospitalité qui prennent place, se font de la place, se glissent dans la ville. C’est à partir de cette hospitalité domestique (« j’accueille chez moi », « j’accueille en bas de mon immeuble », « j’accueille dans le square de mon quartier ») et de ma rencontre et mon implication dans l’association les Midis du Mie que ce lieu s’installe.
Comment laisser ma maison ouverte pour accueillir l’étranger qui vient ? Mon intervention s’appuie sur la vie collective et l’accueil qui existe déjà dans un ancien Hôtel à Malakoff, occupé par quinze personnes. Elle vise à ménager le lieu et faire avec ses habitants. Elle commence par prendre soin du lieu, y faire circuler air et lumière, y garder la chaleur, puis organise cet accueil inconditionnel par la traversée de plusieurs seuils vers l’intériorité domestique d’une maison.