Vivons heureux, vivons cachés
Marie Coutanceau
Vivons heureux, vivons cachés
Conçue initialement dans le but de nous protéger des dangers extérieurs, notre habitation nous protège aussi des regards posés sur nous. Vivre à l’abri, ne pas sentir la présence de l’autre, c’est être chez nous.
Le projet
Vivons heureux, vivons cachés est une recherche qui rend hommage à la mémoire d’un lieu de vie que j’ai aujourd’hui perdu, aux instants quotidiens et intimes vécus dans cet espace ainsi qu’aux personnes avec qui ces moments ont été partagés. Remémoration nostalgique d’une période de vie qui me manque, cette installation propose cependant une seconde lecture du huis clos familial.
Des formes figuratives cohabitent avec quelques meubles. Des regards s’échangent, d’autres se détournent. Des corps se montrent, d’autres se cachent. La fragilité est omniprésente. Seuls quelques fragments restent. L’espace, pourtant bien habité, est presque déjà vide. Le sentiment de sérénité côtoie celui du malaise. Pour vivre heureux, vivons cachés. Pas si sûr. Le huis clos cache bien des secrets.