Laury Guillien

Phénicie

Laury Guillien

Phénicie

© Mathieu Faluomi
© Mathieu Faluomi

Quelque 7 millions de ménages français se chauffent au bois, générant entre 300 000 et 400 000 tonnes de cendre chaque année. Une grande partie est évacuée avec les ordures ménagères vers les UIOM*, tandis qu’une autre est utilisée à domicile comme fertilisant dans les jardins ou produit détergent dans les maisons.

Le projet

Cependant, en raison de notre course constante contre le temps et de notre manque d’information, ces initiatives restent marginales et ne permettent pas une valorisation complète des gisements de cendre. Ses qualités agronomiques font d’elle une excellente candidate pour un retour à la terre. Composée principalement de calcium, de silice, de potassium, de magnésium et de phosphore, la cendre a le double avantage de fertiliser les sols et de réguler leur acidité.

Le projet Phénicie – dont le nom rend hommage à la civilisation à l’origine du mythe du Phénix, l’oiseau qui renaît de ses cendres – mène des recherches sur la conception de matériaux à partir de cendre de bois pour les intégrer à un cycle biologique. Valoriser cet ultime résidu et tenter de sublimer ce qui n’est que poussière sont également les dimensions sensibles et symboliques au cœur de Phénicie.

*Unités d’incinération des ordures ménagères