Alexis Duquesne

Soleil blanc

Alexis Duquesne

Soleil blanc

Alexis Duquesne ©Mathieu Faluomi

Inspiré du film Michel-Ange d’Andreï Kontchalovski (2019), Soleil blanc met en lumière les carriers vivant de l’exploitation d’une seule ressource, la pierre, et relate l’âpreté de cette activité dans les carrières de marbre. Ce matériau brut et précieux, qui intoxique les corps, ne noue pas moins un lien charnel avec les hommes et les femmes qui le travaillent.

Le projet

Unissant les corps à cet environnement, la poudre minérale altère la texture de la peau et la teinte des textiles. Les couleurs obtenues par teinture naturelle (du blanc ou beige au gris) créent des irrégularités à l’image des veines de la pierre. La symbiose entre le corps et la matière s’exprime également par les textures des tissus abîmés, griffés, asséchés, semblables à celle de la peau fatiguée par le travail manuel. Une sensualité cependant renforcée par la fluidité des étoffes ou par leur aspect « seconde peau ». 

La collection révèle en filigrane des silhouettes fragiles et changeantes, par sa nature organique, qui se traduisent par un vestiaire aux lignes contemporaines patinées par les expérimentations textiles multiples : patchwork, hybridation de tissus par tuftage, transfert de motif par sublimation et par la manipulation du papier, à la manière de l’artiste tunisien Ismaïl Bahri.