Sami Bizien

Vers une orientation intuitive et exercice de déambulation

Sami Bizien

Vers une orientation intuitive et exercice de déambulation

Sami Bizien ©DR

Ce projet intitulé : Vers une orientation intuitive et exercice de déambulation me permet de questionner mon rapport à l’espace, et d’imaginer une orientation alternative à celle proposée par le langage signalétique dans l’espace public.

Le projet

À l’origine de ce projet, il y a une recherche, celle de mon mémoire, dans lequel j’ai tenté de comprendre mon intérêt pour la signalétique et ses dispositifs qui ont fait l’objet d’une collection personnelle dont j’avais envie de questionner le sens. Au fur et à mesure de cette recherche, j’ai commencé à réfléchir à la possibilité de revenir à une orientation sans panneau et sans texte. Le fait même de ne plus suivre ces codes d’orientation m’a permis d’appréhender l’espace différemment, d’imaginer des cartes, des trajets, des parcours me permettant de circuler plus intuitivement, de redevenir acteur de mon orientation.

Au cours de cette recherche, j’ai pensé que la signalétique présente dans les espaces publics urbains servait un modèle d’orientation qu’il serait possible de changer afin d’en transformer la lecture et les façons de s’y orienter.

Alors, je m’interroge sur une transformation du modèle d’orientation signalétique, qui ne proposerait plus de suivre la direction indiquée par les panneaux présents dans l’espace public, mais plutôt en s’essayant à l’exercice de création d’une carte mentale. Alors, chacun·e développerait sa propre sensibilité à l’espace et sa propre lecture des formes qui le dessine. Cette proposition pourrait se concrétiser par l’introduction de points de repères visuellement remarquables en des lieux stratégiques dans la composition architecturale de la ville, dans ses places, dans ses dalles, dans ses grands axes…. Il me semble que cela permettrait à chacun·e de se sentir plus libre dans ses déplacements, mais aussi d’affiner son sens de l’observation et de l’orientation dans l’espace public.

Pour expliquer mon point de vue, j’ai décidé de créer plusieurs dispositifs : une sculpture faisant office de point de repère, des écrans de concentration visuelle ou encore un exercice de déambulation basé sur des échanges de trajectoires. Ainsi, je démontre la possibilité de lire l’espace sans texte, d’y organiser une orientation plus libre qui ne soit pas indiquée par des panneaux, mais plutôt par l’observation des points de repères et autres objets remarquables qui ponctuent l’espace urbain.

En conclusion, cette recherche m’a permis de questionner ma pratique du graphisme, en la transposant de l’espace de la page ou de l’écran vers l’espace public et de créer un lien entre ces différentes visions.