Journée d'études Useful Knowledge : Savoirs pratiques du dessin

D.R
© Ana Pich

De la justice aux archives, une journée d'études sur le dessin comme outil et ressource à travers l’histoire.

Informations

Journée d’étude
Mardi 15 avril
14h30 - 18h30

S'inscrire

École des Arts Décoratifs, Amphi Rodin

31 rue d'Ulm
75005 Paris

Une journée organisée par Annabela Tournon-Zubieta, enseignante et historienne de l’art, et Alexandra Fau, coordinatrice scientifique et artistique du NID - Chaire des Nouveaux Imaginaires du Dessin.

Invité.es :
Avec les artistes Ana Pich, Malala Andrialavidrazana, et Bayan Abu Nahla.

Cette deuxième journée d’études sur les “savoirs pratiques du dessin”, organisée dans le cadre de la chaire Nouveaux Imaginaires du Dessin de l’Ecole des Arts décoratifs- PSL, donnera la parole à des artistes dont les pratiques dessinées soutiennent de forts engagements dans notre époque et dans l’histoire : elle sera l’occasion de parler du dessin comme outil d’analyse de l’institution judiciaire en France, d’aborder le dessin comme témoignage dans le contexte du génocide actuel à Gaza, de même qu'elle sera l'occasion de penser le dessin sous l'angle de l’archive et des arts imprimés afin de déconstruire la propagande coloniale et son histoire.

Le point de départ de ces journées sur les “savoirs pratiques du dessin” initiées en 2024 est le constat qu’en devenant un médium autonome le dessin tourne le dos à une partie de son histoire qui s’est écrite en-dehors du champ de l’art, de même qu’il tourne le dos aux savoirs "non-artistiques" qu'il véhicule. Le dessin a en effet été une pratique employée dans de nombreux métiers artistiques mais également scientifiques, sociaux, pédagogiques, etc. Il a été une ressource pour penser et pour agir dans de nombreuses circonstances, de même que ses qualités artistiques ont été mobilisées à des fins spécifiques de témoignage, de compréhension du réel, d’analyse de l’histoire. Les savoirs utiles et esthétiques du dessin, lorsqu’ils concernent la notation, l’enregistrement, l’analyse, la communication, mobilisent le trait, la couleur, le geste, l’interaction sociale, le récit, selon des modalités diverses et riches. Souligner et analyser ces savoirs pratiques, qui traversent l’histoire des arts, mais également l’histoire des arts appliqués, des sciences, etc., permet dans ce sens de rouvrir une histoire des idées et d’aborder l’histoire des techniques d’une manière émancipatrice. En effet, il s’agit ici de placer au centre de la réflexion la pratique et l’agentivité des individu.es, sans restaurer des catégories hiérarchisant les arts et les statuts.

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